Soigner au Nord

À la rencontre des soignantes et des communautés du Nord

Entre mars et septembre 2018, la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, a parcouru des milliers de kilomètres pour rencontrer les professionnelles en soins aux quatre coins du Québec. C’est dans le Grand Nord que s’est terminée cette tournée, par la visite d’une dizaine de villages cris et inuits des baies James, d’Hudson et Ungava. Le photographe de la FIQ, Jacques Lavallée a aussi rapporté de nombreux clichés et expériences de son séjour dans la baie d’Hudson, à l’été 2018. C’est avec ce matériel que le microsite « Soigner au Nord » a été bâti.

De ce périple nordique, la présidente et son équipe sont revenues avec des témoignages, des photos, des impressions à partager.

Si plusieurs problèmes vécus par les professionnelles en soins québécoises du Nord et du Sud sont les mêmes, certaines particularités du Nord, comme la grande autonomie du personnel soignant ou la relation privilégiée avec les patients, méritent qu’on s’y attarde et qu’on les comprenne davantage.

Avec la ronde de négociation qui se tiendra en 2020 en vue de renouveler la convention collective nationale, des questions qui touchent directement les professionnelles en soins qui exercent au Nord seront abordées, que ce soit le congé nordique, les sorties ou encore les suppléments salariaux.

L’occasion est belle de mettre en lumière la réalité des professionnelles en soins qui exercent dans ces villages, bien souvent inaccessibles par la route. Parce que nous avons toutes à apprendre de ce qui se fait au Nord.

Sur la photo de gauche: Benoit Dicaire, président du Syndicat des professionnelles en soins de la Baie d’Ungava, Nancy Bédard, présidente de la FIQ, Denyse Joseph, vice-présidente de la FIQ et responsable du Grand Nord, Cyril Gabreau, président du Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie d’Hudson et Nagia Idel Mehdaoui, présidente du Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie James (au moment de la tournée) lors de leur passage dans le village de Kangiqsujuaq.

Explorez les villages visités lors de la tournée de la présidente

INUIT

Kuujjuaq


2754 habitants

INUIT

Kangirsuk


567 habitants

INUIT

Quaqtaq


403 habitants

INUIT

Kangiqsujuaq


750 habitants

Inuit

Puvirnituq


1500 habitants

Inuit

Inukjuak


1757 habitants

INUIT – CRI

Kuujjuaraapik – Whapmagoostui


984 habitants

INUIT – CRI

Chisasibi


4862 habitants

INUIT

Salluit


1483 habitants

À 873 km au sud de Chisasibi, Ouje-Bougoumou, village Cri de 737 habitants.

Découvrez toutes les communautés desservies par le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James

Voir la carte

Premières Nations et Inuits


Au Québec, on compte 11 nations autochtones: abénaquise, algonquine, attikamekw, crie, huronnne-wendat, innue, malécite, micmac, mohawk, naskapi. Ensemble, elles représentent les Premières Nations, en plus du peuple Inuit.

Les 10 nations amérindiennes et la nation inuite représentent environ 1 % de la population du Québec. Elles sont réparties dans 55 communautés autochtones.

Pour en savoir plus : Les onze nations autochtones du Québec

La nation inuite


Au Québec, la quasi-totalité de la nation inuite habite au nord du 55e parallèle, le Nunavik. Environ 10 000 Inuits et quelques centaines d’autres personnes vivent dans 14 villages situés sur le littoral de la baie d’Hudson, du détroit d’Hudson et de la baie d’Ungava. Leur langue maternelle est l’inuktitut, parlée par plus de 95 % des Inuits. La langue seconde est majoritairement l’anglais, mais l’emploi du français connaît une nette progression depuis quelques années.

La communauté crie


Au Québec, la population crie s’élève à plus de 14 500 personnes, répartie dans neuf villages situés sur les rives de la baie James et de la baie d’Hudson ainsi qu’à l’intérieur des terres.

La nation crie appartient à la grande famille linguistique et culturelle algonquienne. La totalité de la population parle la langue crie, tandis que l’anglais est la langue seconde de la majorité.

Photographe

Jacques Lavallée

Jacques Lavallée débute sa collaboration avec les syndicats d’infirmières de Montréal dès 1982. Il est photographe pour la FIQ -Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec depuis sa fondation, en 1987.

Les photographies de la tournée de la présidente ont été prises par l’équipe de la FIQ.

Originaire de Sherbrooke et bachelier en arts de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Jacques Lavallée est photographe pigiste depuis 1978. Il travaille particulièrement dans les secteurs des énergies, de l’alimentation et du développement d’entreprises communautaires. Il a été chargé de cours à l’Université de Montréal de 1978 à 2000. Jacques Lavallée débute sa collaboration avec les syndicats d’infirmières de Montréal dès 1982. Il est photographe pour la FIQ -Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec depuis sa fondation, en 1987.

Les photographies de la tournée de la présidente ont été prises par l’équipe de la FIQ.